L’investissement en bourse ne sous-tend pas l’application d’une méthode universelle propre à faire fructifier n’importe quel individu ou entreprise, sans quoi il serait difficile d’imaginer un système concurrentiel.
Dès lors, chacun est amené à développer sa planification selon les approches qui lui paraissent faibles et propres à son enrichissement. Parmi les méthodes internationalement répandues demeure celle de l’analyse technique, consistant à se baser sur l’historique des cours, sur leurs tendances et évolutions récentes pour établir une stratégie raisonnable d’investissement.
Il peut alors s’agir d’apprécier les fluctuations selon une approche mathématique, en se concentrant sur les indices boursiers, et/ou d’étudier les représentations graphiques produites à mesure que le marché évolue. Dans ce cas-là, l’investisseur gagnera à porter son attention sur les figures chartistes ; il doit donc en connaître le fonctionnement et l’utilité.
Qu’entend-on par « figure chartiste » en bourse ?
Sommaire
Pour comprendre le mot « chartiste », il faut connaître ses racines étymologiques : l’adjectif vient du terme « chart », ou « graphique » en anglais. Dans le domaine boursier, on parle donc de figure chartiste pour désigner les formes variées que peuvent prendre les tracés sur un graphique indiquant les fluctuations des cours.
Si la comparaison peut paraître barbare, on peut constater des similitudes entre les figures d’un skateboarder et celles qui constituent un tableau en bourse. En effet, pour éblouir son public, un champion ne va pas se contenter de rouler en ligne droite – il va valser dans les airs, dessiner des courbes, rythmer ses prestations par des variations de toutes sortes.
La plupart desdites variations peuvent se voir attribuer un nom, et servir à l’établissement de critères : on retrouve une logique semblable sur les graphiques boursiers.
Un investisseur avisé doit justement apprendre les figures chartistes les plus répandues.
Celles-ci ne résultent évidemment pas d’ambitions créatives, comme cela pourrait être le cas en sport : elles dessinent les tendances du marché, elles reflètent des fluctuations récurrentes, et varient selon les secteurs.
Le lexique pour désigner ces variations n’est pas avare en possibilités : on retrouve des termes aussi accessibles (la « tendance haussière ») qu’abscons (la « tasse avec anse »).
Dans tous les cas, il s’agit de percevoir des modèles de mouvement, que ce soit en termes de hausse, de baisse ou de
De la catégorisation à l’interprétation
Engager sa fortune sur les marchés financiers devrait donc s’accompagner d’une connaissance solide des différentes figures chartistes existantes. Contrairement aux figures sportives qu’on mentionnait tout à l’heure, qui supposent régulièrement l’apparition de nouveautés liées à des ambitions créatives, les nouvelles entrées terminologiques servant à désigner les fluctuations sur le plan visuel sont assez rares.
Les oscillations et turbulences sont labellisées selon une catégorisation plus fixe ; bien qu’on ne soit jamais à l’abri d’un vocabulaire différent selon les experts ou d’un glossaire révisé par les économistes réformistes.
Mais en soi, savoir nommer la manière dont les lignes parcourent un graphique n’a qu’un intérêt « théorique », permettant de communiquer plus clairement ou d’établir un système personnel organisé.
Au-delà des termes, il faut savoir interpréter la présence, l’absence ou la récurrence des figures pour planifier intelligemment ses placements. Comme toujours dans le domaine boursier, une anticipation infaillible n’est jamais garantie, mais prendre en considération l’histoire des courbes offre des repères.
En identifiant la forme d’une tendance haussière, on peut par exemple être tenté d’acheter une action dans le domaine correspondant… pour autant qu’elle ne constitue pas une occurrence exceptionnelle, et que son retour paraisse suffisamment probable.
Les choix peuvent être opérés automatiquement – la technologie offre évidemment de puissants outils utiles à comparer les figures, à en déceler les apparitions exceptionnelles ou les retours réguliers. S’en remettre totalement à l’automatisation parait cela dit piégeux, puisque pour des raison externes une figure jusque-là récurrente pourrait se raréfier, voire disparaitre.
Les fluctuations boursières, et par inférence leur représentation graphique, sont sujettes au surgissement de perturbations à l’échelle nationale ou internationale, sans que cela puisse toujours être prévisible. Il parait important de se renseigner sur l’impact potentiel d’événements externes en termes de stabilité des courbes avant d’investir massivement dans un domaine.
En conclusion : un outil utile qui n’offre pas des garanties absolues
En somme, les figures chartistes en bourse peuvent permettre l’établissement de modèles ; ces modèles vont guider l’investisseur dans ses choix et l’aider à jauger la « santé » financière des secteurs qu’il privilégie. Les récurrences ou les occurrences uniques peuvent par exemple rassurer, autant que décourager au moment d’acheter une action.
Mais il faut toujours garder à l’esprit un principe fondamental : les indices, mathématiques ou graphiques, n’ont jamais qu’une valeur indicative et ne peuvent donc se substituer à une appréciation globale des risques encourus. La multiplication des figures reflétant une hausse sur une période donnée pour un produit donné ne garantit pas un succès absolu et définitif dans les semaines ou années à venir.
Il faut donc s’armer de prudence et trouver les bons conseillers pour que les figures chartistes restent des alliées au moment de planifier ses investissements – et non des prétextes à une automatisation aveugle au moment d’acheter ou de vendre.
